Les vers de Lise se lisent autour d'un verre

Mercredi 29 décembre 2010 à 11:56

Tu as demandé à me voir. Ca fait des semaines ou des mois que j'attends ça. Que tu prennes les devants pour un nouveau rendez-vous. Que tu me dises 'viens', que tu me dises 'j'arrive'. Peut m'importe tant que le résultat est le même. Tu as demandé à me voir, début 2011, pendant ton stage. Je ne sais même pas quand tu le commences. Je ne sais pas non plus vraiment où tu le fais. Et je sais encore moins ce que sera mon propre stage. Je ne sais ps ce que je fais début 2011. Et ça n'aide rien à ma situation. Mais tu as demandé à me voir. Ca faisait tellement longtemps que j'attendais de lire une chose de la sorte.

Etrangement, je n'en ai parlé à personne. Personne de vraiment réel, personne de vraiment concret. Personne que tu connaisses, et personne qui puisse me dire quoi que ce soit. Tu sais, je crois que plus ça va, et moins je cherche l'appui des gens dans ce que je voudrais faire. Tous autour de moi passent trop de temps à tenter de m'éloigner de toi. Un jour je leur prouverais qu'ils avaient tord. Et ce jour durera toute une  vie. Mais pour le moment, on n'en est pas là, hein.

Là, tu as demandé à me voir. J'ai dit oui, bien sur. Je t'ai dit de me dire quand. Comment on verra par la suite. J'attend encore une réponse. Mais je me répète que je l'aurais, cette réponse, c'est toi qui a posé la première question alors que ça faisait quelques jours que je tentais de trouver une date appropriée pour te la proposer. Tu as demandé en premier.

Depuis, j'ai peur. C'est idiot. Et tellement moi à la fois. Et je suis presque sûre que tu le sais, que tu t'en doutes au moins. Tu sais ce doute qui se creuse dans mon ventre. Tu pourrais le deviner. Si tu étais là, tu pourrais le palper. Mais bien évidement, si tu étais là, cette situation n'existerait pas. Et ma réflexion devient elle aussi idiote.
Le jour où j'apprendrais à arrêter de réfléchir je serais presque guérie. 

J'ai peur. Peur du pourquoi tu voudrais me voir. Peur que tu ais quelque chose de moche à me dire. Et plus j'y pense plus je pleure.Cette non confiance en moi est horrible. Elle m'empêche d'avancer. Puis je repense aux derniers messages reçus. Ceux avant que tu demandes à me voir. Ceux qui laissaient deviner d'agréables choses.
Je voudrais que cette date arrive vite, pour ne plus avoir peur. Pour pouvoir te dire ces choses qui me trotte dans ma tête depuis si longtemps. Ces choses dont je ne veux te parler qu'en face pour pouvoir me blottir dans tes bras pour pleurer si jamais tout ne tourne pas comme je le voudrais. Si tu me disais non, si je te demandais pourquoi, si je te demandais ce qu'on fait, alors, puisque tu as dit non. Jusqu'où on continue. Et je décide de ne plus y penser. Penser à rien. Faire le vide. Ne pas penser à toi. J'ai peur. Tu hantes mon ventre. Tu me fais mal. Fais moi du bien. Reviens. T'en vas pas. Viens. Je partirais plus. Plus jamais. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime.

Lundi 27 décembre 2010 à 0:54

Je remplierai des pages et des pages de Je t'aime si ça pouvait te faire venir.
Je te le crierai sur les plus hauts des toits si je savais que ça ne te ferais pas fuir.
Je traverserai la France pour te retrouver, même une nuit.

Ce besoin de te parler, de te sentir, de te toucher me hante chaque jour un peu plus. Et plus tu me donnes de tes nouvelles, plus j'en veux et plus tu me manques.
Je rêve de tes mots les plus simple et je voudrais être assez forte pour nous battir un avenir solide.


Au lieu de ça, je me retrouve là, en plein milieu de la nuit à coucher des mots comme quand j'avais seize ans. L'âge où tu m'as trouvée. Moi qui était si sure d'avoir évolué, je me retrouve à verser les mêmes larmes pour des raisons tellement semblable que je m'en dégouterai moi-même.



Excuse moi.

Dimanche 26 décembre 2010 à 10:56

 tu sais, je crois que j'ai toujours vécu pour les autres. On ne me l'a pas imposé, ça a presque été un  choix. Mais après tout comment vivre pour soi quand on ne se sent pas exister?
J'avais besoin de reconnaissance. De sa reconnaissance plus que de celle de n'importe qui. Je me suis mis en tête de faire quelque chose de bien. Pas quelque chose d'admirable non, juste quelque chose de bien. Une de ces choses qui fait que les gens qui t'aime sont fièrs de toi. Pour voir s'il le pouvait. Etre fier de moi.
 
Je crois que quelque part, encore aujourd'hui, il reste au fond de moi cette envie, ce besoin de le sentir fier de moi un jour.
Mais plus fort que ça, il y a l'envie de commencer à faire les choses pour moi. Sans réfléchir aux conséquences et aux qu'en dira-t-on. Faire les choses parce qu'au fond de moi je ressens le besoin de les faire.
 
Et la chose qui me fait le plus envie, quoi que tout le monde puisse en penser, jusqu'à marcher sur les batons qu'ils mettront dans mes roues, c'est de m'installer avec toi l'année prochaine. M'installer pour de vrai dans un endroit bien à nous. Et toujours se rappeller que nous aussi on a le droit de s'aimer.
 
Je veux vivre pour moi quitte à me battre contre tous les autres.

Samedi 18 décembre 2010 à 18:26

 Si tu savais à quel point il faut que je me batte pour avoir le droit de t'aimer. Contre tous, tous ceux qui m'entourent et qui feingnent de ne pas pouvoir comprendre. Qu'y a-t-il de si dur à cela? 
Malgré les apparences trompeuses que laisse la distance à la vue des gens, tu me fais du bien. Tu me raisonnes, me fait avancer, me pousse à me battre contre tout ce qui m'entoure plutôt que de me laisser marcher dessus. Tu m'as fait grandir, tu me fais grandir. Encore.
Sans toi, je ne serais pas moi. Et aujourd'hui, je ne veux plus vivre sans toi. Où que ce soit.


Je pensais avoir besoin du Sud. Ne pas pouvoir m'en détacher, ne pas savoir vivre ailleurs. Mon sud. Et ma ville en particulier. Ma ville où je ne pouvais pas retourner. Pas comme ça, pas d'un coup. Pas de suite .Ca sonnerait trop comme un échec. Et je n'en voulais pas un. Alors j'ai changé de ville, quelque peu changé de Sud aussi. Mais le soleil est là, et la mer à quelques pas. Et ça ne  va toujours pas. Il m'a fallu du temps pour le découvrir. Savoir quel était ce vide en moi. Il m'a fallu du temps avant de voir que je n'étais plus qu'un leurre de moi. Je ne me ressemblais plus. Quand j'ai compris ça, il ne m'a pas fallu si longtemps que ça pour comprendre ce qu'il me fallait. Ce qu'il me manquait pour être bien. Il me manquait toi. C'est si simple que ça.
Partir, faire le choix de partir. Pour moi. Chez moi. Là où je ressentais le besoin d'être. Ca m'a fait du bien. En m'éloignant de toi, c'est là que j'ai compris que je ne le voulais pas. Plus jamais. Même si ça  veut dire Paris. Avant, je le disais. Maintenant, je l'ai essayée, cette position délicate. Et je peux dire que pour être avec toi, j'irais où tu voudras. Même le sud sans toi ne me va pas.


Alors voilà. Je suis prête. Prête à me battre pour toi, prête à me battre pour nous. Et quoi qu'ils en disent, je le  veux. Je veux être toi, vivre avec toi, mélanger nos vies dans un appartement , le décorer un peu quoi que tu en penses, mais comme on aime tous les deux. Et je suis prête à monter à Paris, à passer du temps là bas si c'est pour être avec toi. Je viendrais avec le sourire. Et avec l'envie. Alors ça pourra pas foirer. Pas cette fois. Pas encore une fois.

Je t'aime bien trop pour ça. Et je ne veux plus vivre sans toi.

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